Le Boxster GTS (981) d'Olivier_TFE

Rappel du premier message :

Après le sujet sur ma Porsche Cayman S 987II (2012-2014) ([Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]),

il est temps d'ouvrir un nouveau sujet sur ma Porsche Boxster GTS PDK 330ch.

Après 2 ans et 25.000 km de plaisir au volant de mon Cayman S, j'ai eu le plaisir d'essayer durant toute une après midi un Boxster GTS PDK avec échappement sport et j'en suis tombé amoureux!

Un mois après (17/9/14), mon Cayman S est vendu et je passe commande le même jour de la nouvelle voiture, au Centre Porsche de Tenerife (Espagne, Canaries).

Olivier_TFE a écrit:C'est simple, dès que le moteur est chaud, j'allume 5 voyants sur la console:

- Aileron sorti (évite qu'il ne sorte et rentre à chaque pointe de vitesse ou ralentissement),
- PSE On,
- Stop and Start Off,

- Sport On,
- PASM sport On.

3 voyants à droite et 2 à gauche.
Je ne mets jamais le Sport Plus, que je trouve violent et trop "artificiel".

Question PDK, je suis TOUJOURS en manuel avec les palettes (très rarement, j'utilise le levier par ex. dans une épingle très serrée qui m'empêche de garder les mains à 10h10).

Jamais de PDK en mode auto et jamais de musique.


Et hop! Y'a plus qu'a profiter de la route sinueuse!

merci olivier
je vais appliquer ça aussi dès que possible

Enjoy !

bonjour olivier,

Une petite question aux niveaux des reglages pour ta conduite , tu desactives pas le psm ? 
En faisant si peu de kms avec un train de pneu tu fais glisser le boxster en virage ou non ?

merci encore pour toutes tes infos aussi précise sur le site

Bonjour Luc,

Je désactivais le PSM sur le Cayman S et depuis que j'ai fait un demi tête-à-queue, je le laisse activé!

Je ne suis pas un drifteur et j'aime plutôt les trajectoires propres et précises, donc le PSM (en mode Sport) me dérange très peu et me protège bien.

Je glisse légèrement des 4 roues en virage et là, le PSM ne voit rien...

Voilà, voilà! Mon garage prend forme!

Lors de l'installation du pont élévateur en Mars 2015, je me suis aperçu que la puissance électrique du garage était trop faible. Après quelques mois de réflexion, vacances et autre chats à fouetter (!)...je viens enfin de faire tirer un câble bi-fils de 80m (section 10 mm2) de mon appartement jusqu'à mon garage!

Cela m'a coûté 1.258 euros: 381 euros de maçonnerie et 877 euros pour les électriciens, matériel inclus.

Cela valait la peine car ce câble à 3 bonnes raisons + 1 subsidiaire:
- Pont élévateur 2.700 w (15A);
- Déshumidificateur que je préfère ne pas connecter sur les communs;
- Acheminer Internet et mon réseau local au garage!
+ avoir 2 sources de courant (communs/privé) en cas de panne de l'une d'elle.

Comme quoi parfois, laisser passer du temps permet de murir un projet!
Depuis hier c'est fait et tout est parfait!


Il fallait passer le cable ici:
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Et voilà!
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L'installation que m'a fait l'électricien: en haut car en bas, c'est mon bricolage:
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J'ai acquis un système CPL (transmission de réseau informatique par cables 220v) de marque DEVOLO et modèle professionnel (plus lent mais plus fiable et paramétrable) "dLAN 200 AVpro WP II Starter kit" pour env 100 euros. Malgré les 80m de câbles, cela marche très bien et on déballe, on branche et c'est tout! En outre, il se mettent en route en quelques secondes seulement.

3 témoins montre "On", "Réseau distant via 220v" et "réseau local Ethernet RJ45":
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Je me suis également équipé d'un wattmètre AS Schwabe (DE) modèle 24050 (env. 14 euros) afin de contrôler le fonctionnement du déshumidificateur. Sur ces premières 24h, j'ai relevé 2,8 Kwh donc cela ferait approximativement 10 euros d'électricité par mois (12 cts/kw/h à Tenerife).

Il y a de nombreuses indications et foncions (Watts, Volts, Ampères, Hz, mini/max, total depuis raz, etc):
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Cet appareil est très pratique aussi pour voir la consommation d'un ordinateur, la charge d'un téléphone ou vérifier la consommation d'un appareil en veille...

Tu envisages de passer à de l'hybride ou du tout électrique? 

LOL , non, pas pour le moment !

Je vais rouler une journée au Bugatti le jeudi 24 Mars 2016 avec cette 991 GT3 RS couleur "ultraviolet" !

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Tout c'est décidé très vite: je reçois cette après midi un eMail du Porsche Driving Espagne mais rien ne me tente alors je vais faire un tour sur le site du Porsche Driving France... et là je tombe en arrêt sur le stage "991 GT3 RS Bugatti Le Mans"!

Je regarde aussi le stage GT3 "normale" mais bof, a vie est courte et pour 500 euros de plus (2690 euros TTC), je préfère le top du top! Je vérifie qu'il y a des avions qui collent avec la date, OK. J'appelle Soline au Porsche Driving et je commande le stage. Soline se rappelle de mon Cayman S rouge de Tenerife (mon stage de 2013) et nous papotons un bon moment au téléphone... :)

Avion Tenerife => Paris Beauvais puis voiture de location. Tout est réglé. Je pars le merc. 23/3/16 à 6h30TF et reviens le dimanche à 15h20TF.


Pour rappel, j'ai déjà participé à 5 stages Porsche:
-20/04/2012: Bugatti (stage Coaching) avec leurs voitures => pour m'aider à choisir ma première Porsche;
-24/05/2013: Bugatti (stage Coaching) avec mon ex Cayman S 987II rouge => pour le tester sur piste;
-02/06/2013: Ladoux Michelin Clermont Fd. (stage Master de drift) avec leurs voitures.

-23/05/2014: Jarama Madrid avec le Porsche Driving Espagne et leurs voitures.
-26/05/2014: Bacelona F1 avec le Porsche Driving Espagne et leurs voitures.


Pour ceux qui ne connaissent pas (encore!) le Porsche Driving France, c'est ici: [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]


PS: le bestiau fait 500ch et sur une RS, ça compte double! ;)

bravo olivier

profites en pour visiter le porsche expérience center
c'est à côté de la driving school

joli stage

Oui, comme je n'y suis pas retourné depuis 2013, je suis impatient de voir les nouveaux locaux...

ça va dépoter! 

Nous avons eu droit à un bel épisode neigeux en montagne, nous aussi (à Tenerife), vers le 19 Février. Il reste encore pas mal de neige, comme en témoigne mes photos de ce dimanche 13 Mars 2015:

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Hier, j'ai roulé en montagne et une étrange alerte est apparu: "Disque de frein usé. Changer le disque. Vous pouvez continuer" (voiture espagnole, donc j'ai traduit)

J'ai bien écrit "disque" et non "plaquette". Cela me semble étonnant car je ne pense pas que la voiture soit capable de détecter l'usure des disques?

La voiture n'a que 13.000 km mais comme vous savez je conduis sportivement tout le temps. Les plaquettes Avant sont assez usées.

Un petit contrôle me semblerais judicieux 

Pour le disque c'est peu être une erreur de traduction de la part de Porsche (Un bug ) .
Ca vaudrait le coup de poser la question à un CP pour savoir s'ils ont un retour d'info.
Mais pas évident car des 981 de surcroît espagnols avec les plaquettes usées il doit pas y en avoir beaucoup

J'ai appelé mon CP, qui n'a aucune idée sur la question.

Sur mon Cayman S 987II, le message "plaquettes" était correct, pourtant.

Olivier_TFE a écrit:J'ai appelé mon CP, qui n'a aucune idée sur la question.

C'est vrai que ça fait très pro comme réponse. Elle suffit à elle seule à justifier leurs tarifs exorbitants.

Un petit mot pour vous dire que je ne serai pas de retour sur le forum avant dimanche soir ou lundi 28/3/16...

Pour un si court voyage, je ne souhaite pas "rester connecté" ! :)

Donc des nouvelles de mon stage en GT3 RS à partir du 27 ou 28...

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 1/10 : CR partie 1


C'est mon 6e stage Porsche Driving School: 4 avec Porsche France et 2 avec l'Espagne, mais c'est mon premier stage 991 GT3 RS! A l'heure de l'extinction des moteurs atmosphériques et de l'avènement des hybrides et électriques, je me suis dit qu'il ne fallait pas louper ce stage…

Jeudi 24/3/2016, arrivé la veille par avion au Nord de Paris (depuis Tenerife) puis en voiture de location jusqu'à chez mon oncle qui habite à 25km du circuit, je découvre le Porsche Experience Center (PEC) du Mans à 8h00. C'est beau, c'est tout neuf (07/2015), c'est grand (2.600m2), c'est très bien agencé et placé juste au bord des circuits Bugatti et Maison Blanche…

Accueil des stagiaires sans attente et en 2mn c'est OK. Petit déjeuner offert mais je passe mon tour et préfère me balader autour des voitures du CP, de l'école et aussi du coin "véhicules de collection". Je sors aussi découvrir la flotte des véhicules du jour et ma GT3 RS "ultraviolet" est là. La couleur (option à 2.600 euros) n'est pas de mon goût mais je dois dire que tout le reste est magnifique! La ligne générale, l'aileron sur lequel 6 personnes pourraient manger à midi :) , les aérations de débourrage des ailes avant, les jantes (21 pouces à l'arrière avec des pneus de 325!)… Cela respire la Porsche de course. Et comme nous savons: une Porsche "de base" est déjà sportive alors une Porsche de course, cela promet! Ce modèle bien optionné vaux 210.000 euros en France (la feuille est dans la boîte à gants).

8h30: briefing sécurité, modalités du stage et techniques de conduction, illustré par un vidéo-projecteur. L'intervenant est le même qu'il y a 3 ans. J'apprends que je suis le seul sur la GT3 RS! Normalement, il y a un second élève mais pas aujourd'hui. Mon binôme est sur la GT3 "normale". Notre moniteur sera Marc, que j'avais déjà connu aussi en 2013.

La météo est fraîche (13°C?) et grise mais pas de pluie durant cette journée. Tant mieux car pour la RS, je préfère une piste sèche. Sur le mouillé, une Porsche moins affûtée suffirait…

Confection des binômes avec leur moniteur attitré pour la journée… 9h30: en piste! C'est à moi. Enfin presque: Marc débute d'abord par 2 tours de piste au volant pour me montrer la piste et les cônes marquant les freinages, point de corde, point de sortie, etc. Ici, point de tour en Macan: c'est direct la GT3 RS! Il fait chauffer le moteur dans les règles. Je filme avec la GoPro sur mon casque mais c'est en principe interdit. Futurs stagiaires: pensez-y et préférez la fixation de la GoPro dans l'auto (ventouse ou support sur arceau).

Petit arrêt pour que je m'installe au volant. Réglage des commandes. Les baquets carbone n'offrent pas de réglage de dossier mais l'inclinaison est parfaite pour le pilotage sportif. Je ne suis pas dépaysé car je conduis déjà "bien droit" depuis 2009 (après des années en conduite trop allongée).
1 - (Réglage de la hauteur mais ici je crois qu'il n'y en a pas et de toutes façons c'est OK pour moi)
2 - Avancement du siège par rapport aux jambes qui doivent être modérément pliées.
3 - (Réglage de l'inclinaison du dossier, mais ici, pas de réglage).
4 - Réglage du volant afin d'avoir les poignets qui reposent sur le haut du volant une fois les bras tendus, mais aussi les coudes à env. 90° en tenant le volant à 9h15 et contrôle - en braquant un demi tour à droite puis à gauche - que mes épaules ne décollent pas du dossier.
NOTE: ici, nous gardons en permanence les mains à 9h15 sur le volant. Merci les palettes fixées au volant. J'avoue ne jamais avoir compris pourquoi d'autres marques solidarisent les palettes à la colonne de direction. Je les préfère sur le volant.

La position est déjà mienne sur ma Porsche donc je me sens "comme à la maison" … pour la position de conduite en tous les cas, car pour le reste, il y a du changement par rapport à mon Boxster 981 GTS 2015!
=> 330 => 500 ch!
=> Régime maxi 8.800 tr/mn.
=> 3,4L => 4.0L toujours en flat 6 atmo.
=> Moteur central arrière => moteur arrière en porte à faux.
=> Semi-slics Michelin Cup 2 en 325 de large derrière = attention le grip de folie!
=> Châssis sport très très affuté.
=> Essieu AR directeur.
=> Direction plus directe.
=> Gros appui arrière à haute vitesse avec l'aileron arrière.
=> Allègement de l'auto (pas de banquette, vitres de custode et lunette arrière en plastique, etc).
=> Bruit de folie à l'intérieur au-dessus de 4.000 tr/mn même sans ouvrir le PSE!

Le PEC donne accès à la piste Bugatti juste dans le virage du raccordement. Rien à voir avec le pit-lane habituel, donc.


(A suivre...)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 2/10 : CR partie 2


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Le moment magique attendu est là: premier tour de piste au Bugatti avec la Porsche 991 GTS RS! Prise en mains en douceur (pas de problème particulier, la voiture est douce et docile) et remémoration de la piste, avec son fameux virage Dunlop et ses courbes particulières (dévers, aveugle, double corde…). Je suis tellement ému que j'oublie de lancer la GoPro pour ce 1er run. :)

A vitesse raisonnable, la GT3 RS se comporte comme une voiture normale mais lorsque j'augmente le rythme, elle me révèle ses traits de caractère, au combien attachants mais demandant un pilotage précis et dans les règles, sous peine de trouver la voiture inconduisible! C'est pour cela - je pense - que Motorsport (France) (la revue papier) a trouvé la GT3 RS moins homogène que la GT3 normale. Voyons cela en détail, car c'est pour moi le plus intéressant de cette journée: plus que les 500ch, c'est le châssis de cette RS qui éveille mes sens.


Avec cette Porsche plus qu'avec toute autre, il faut pratiquer le freinage dégressif de précision: attaque de frein énergique (sauf courbes rapides) au bon moment, puis aussitôt entamer le dégressif, c'est-à-dire relâcher peu à peu la pression sur le frein. Ce n'est pas évident au départ car j'ai l'impression que quelqu'un freine à ma place lorsque je relâche peu à peu la pression sur la pédale! C'est marrant, Marc a aussi cette sensation. Ce sont les freins sportifs qui font ça, bien qu'ici, les freins carbone/céramique aient été remplacés par des freins acier.

Il faut faire un dégressif assez rapide (donc relâcher la pression) afin de garder de la vitesse et de pouvoir maintenir l'appui sur le train avant jusqu'à la corde (sauf courbe spéciale). Avec les Michelin Cup 2, les vitesses en courbe sont à recalibrer (dans ma tête) par rapport aux pneus route sportifs. "Dégressif plus rapide, plus rapide!", assène Marc. Il veut que je relâche la pression sur la pédale plus rapidement.

Trop de frein en courbe = l'arrière se balade car trop léger.
Pas assez de frein en courbe = l'avant sousvire car pas assez d'appui.
Avec la GT3 RS 991, ces lois se rappellent au bon souvenir du pilote au moindre écart, à la moindre erreur. Elle est proche d'une voiture de course, donc avec peu de filtres, peu de droits à l'erreur (mais le PSM sport veille, quand même), beaucoup de feeling et énormément de remontées d'info. Cette RS permet du coup de faire de gros progrès en feeling, dosage, compréhension des appuis…

La courbe Dunlop est un cas à part et me donne quelques sueurs le matin! J'arrive à environ 230 km/h (205 avec mon Cayman S en 2013) et il faut freiner mais pas comme pour un virage serré sur lequel on arrive en ligne. Dans la Dunlop, nous sommes déjà en courbe au début du freinage et la vitesse n'a pas besoin d'être réduite autant vu le rayon de la courbe. Il faut donc effectuer un freinage dégressif avec moins de pression sur la pédale, sans donner le coup de butoir initial, puis réaccélérer aussitôt pour stabiliser l'arrière de l'auto, avant de se jeter sur les freins, cette fois à fond pour la chicane Dunlop.

Bien fait, cela passe tout seul mais mal fait, la sanction est immédiate: l'arrière se balade lorsque je freine trop violemment et une fois, j'ai eu droit à une amorce de tête à queue à belle vitesse, heureusement, endiguée par mon contre-braquage et par le PSM. L'arrière se balade comme une moto hypersportive sur des freinages violents. Au fait, selon l'instructeur du briefing initial, le PSM joue mieux sont rôle si on contre-braque car il voit bien notre souhait d'aller "là" alors que le voiture va "là-bas".


Bon, assez parlé de freinage! Parlons accélération…
A peine terminé le dégressif, j'accélère progressivement, pour plaquer l'arrière au sol, sortir du virage, mettre pleins gaz dès que possible et prendre de la vitesse. Dans les débuts, nous nous concentrons sur ces techniques en courbes sans penser à faire un tour rapide. Ne pas brûler les étapes. D'abord les bonnes techniques et prendre en mains cette fabuleuse RS, mais aussi réapprendre le circuit en fonction des performances de l'auto… Ensuite, hausser le rythme peu à peu…

Avec tout ça, vous avez déjà compris que les roulages de 2 ou 5 tours sur des belles voitures ne servent à rien sinon à dire "je l'ai fait". Là, je vais faire 30 grands tours dans la journée (120 km), par 6 sessions de 5 tours (3 le matin et 3 après midi). Officiellement, c'est 27 tours mais j'ai droit à un bonus.

Accélération progressive dès le point de corde (en général), en débraquant au maximum pour finir la courbe au "point de sortie" (cône) bien à l'extérieur, souvent sur le vibreur. L'auto se cale sur l'arrière et il appartient au pilote de savoir s'il veut fleurter avec le survirage ou non. Je suis relativement raisonnable dans cette phase. Sans doute mon statut de motard pistard (?). J'ai toujours été un pilote plus "trajectoire propre" que "accélération en glisse".

Chacun fera comme il veut car Marc (le moniteur) ne me bride à aucun moment.

Je pousse tous les rapports à 8.200 - 8.500 tr/mn. Les 500ch s'expriment donc à plein. C'est très sympa mais ne m'affole pas puisque ma moto offre 210ch pour 192 kg tous pleins faits! Cela me permet de profiter à fond de ce stage GT3 RS.

La PDK - en mode manuel avec les palettes, bien sûr - passe les rapports à la vitesse de l'éclair. Ah! Quel bruit sympa à bord! Je n'entends plus Marc dès les 4.000 tr/mn passé. Mais que reste-il aux boites mécaniques?! La PDK est merveilleuse! Je teste le bouton "PDK Sport" (oui le reste est tout le temps "sport", sur la RS) mais comme sur nos PDK "touristiques", elle donne alors un accoup à la montée des rapports qui ne me plaît pas (ni à Marc, d'ailleurs). Le mode PDK normal est plus naturel et efficace. Nous roulons "PASM sport" toute la journée, par contre, sauf les 2 premières sessions. Nous conservons le PSM et ESC.

La direction précise et les baquets fermes et collant au corps donnent une information très précise de ce que fait la voiture. Les Cup 2 participent au feeling de précision. Je sens le moindre dérapage, le moindre appui sur une roue, les transferts de charge… C'est très agréable. Bien entendu, la voiture vire à plat comme aucune autre Porsche. Même avec un bon freinage à l'approche de la corde, le grip est énorme et le volant reste actif, comme si les trains roulants se jouaient des énormes contraintes en nous disant "Puff! Tu peux passer plus fort! J'encaisse!" :)

Quant à l'essieu arrière directeur, je ne le ressens pas en pilotant, mais il participe à la fois à la stabilité à haute vitesse et à la maniabilité dans les courbes plus serrées. Il faudrait pouvoir le bloquer pour sentir la différence avec et sans…

Marc me pousse volontairement à quelques amorces de tête-à-queue dans diverses situations afin que je cerne les limites de l'auto. Nous sommes à des années lumières des stages pour "monsieur tout le monde" où la voiture est bridée et où le moniteur est plus castrateur qu'instructeur! Tout en surveillant la sécurité, les pilotes-instructeurs du Porsche Driving France sont là pour nous apprendre à piloter (en fonction de notre niveau de départ) et nous faire passer une journée agréable et surtout authentique!


(A suivre...)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 3/10 : CR partie 3


La (courte : 674m) ligne droite du Mans est précédée par le virage du raccordement, qui se passe en 2e. Cela donne l'occasion de pousser la RS à 8.400 tr/mn en 2e, puis 3e et 4e; avant de finir en 5e pour attaquer le freinage de la courbe Dunlop.

Avec la maîtrise et les bonnes méthodes, la GT3 RS est très sure et très véloce. Nous doublons tout le monde, même la nouvelle 991 Turbo Phase II (540ch).

Les freins tiennent les 5 tours de chaque session sans aucun signe de fading et les Michelin aussi. La règle est de rouler avec les pressions "route" mais à chaud. Lors d'un de mes runs de l'après midi, nous avons atteint 3.0 bars sur une des roues AR et 2,8-2,9 sur les autres. La voiture est devenue moins stable mais rien de dramatique.

J'aime beaucoup sentir le train arrière se balader sur le gros freinage suivant la courbe Dunlop. Pour stabiliser, il suffit de relâcher un peu les freins, mais approcher de la courbe en corrigeant au volant les danses de l'arrière m'enchante! Motard tu es, motard tu restera! :)

J'adore l'entrée des S Bleus sur les freins et venir à la corde malgré la forte contrainte sur le train avant. Puis gaz, puis petit coup de frein pour la 2e partie du S.

Je me régale dans le double du Raccordement, pris en 2e, avec passage sur les vibreurs et dosage de l'accélération de la RS qui ne demande à libérer les chevaux en furie. Imaginez 500ch en 2e!

Je jubile d'égrener les rapports dans les lignes droites. J'ai été taquiner le rupteur une fois (8.800 tr/mn). :)

Je profite de chaque partie du Bugatti, avec cette formidable voiture, faite pour la piste! Je ne suis pas déçu!

Le matin, à la fin de chaque session, Marc m'indique mes plus et mes moins, ce que je peux améliorer, etc. C'est d'autant plus important avec la RS qu'en roulant, je ne l'entends pratiquement pas! A la fin de la journée aussi, debriefing personnel avec Marc. Je suis "agréé" pour le stage Cup, à présent. Ils devraient proposer prochainement un stage en 991 Cup ou 991 R, le niveau ultime (il est impératif de faire le stage RS avant).


Thibaut est venu avec sa 996 et vient faire connaissance car nous sommes sur le même forum. Soudain, grosse fumée sur sa voiture en piste et grosse frayeur, pour lui d'avoir cassé le moteur (?) et pour nous d'avoir de l'huile sur la piste. Piste fermée quelques minutes. Finalement, c'était juste le trop plein d'huile moteur qui est passé par le reniflard et donc a été brûlé dans les cylindres. Ouf. Reprise des roulages…

Il y a aussi un Cayman GT4 rouge, superbe, de l'école; et les nouvelles 991 Phase 2 (turbo de base et la "turbo" officielle), un Boxster GTS, etc. Mais moi, je n'ai droit "qu'à" la 991 GT3 RS, pour mon stage spécifique. ;)

Je ne parle pas du restaurant, ni de la salle "pause entre 2 sessions" avec boissons à volonté, ni des à-côtés car j'ai déjà assez à dire sur le pilotage de la RS! Mais tout est parfait, sympa, bien organisé. Il y a même un vestiaire avec placards à clefs… Aucun incident à signaler. Les locaux du PEC sont très pratiques et agréables.

Après manger, Marc fait 2 tours au volant pour me recalibrer, c'est à dire me donner la mesure de ce qu'on peut faire avec cette voiture, à présent que j'ai travaillé les techniques. Ah oui, quand même! Je reprends le volant en haussant le rythme d'un ton… et l'après midi passe comme dans un rêve, avec beaucoup de bonheur à la clef et toujours la piste sèche.

Fin de journée. Pas eu de pluie, tant mieux! Petit buffet d'adieu… Passer de la RS à ma Renault Captur dci 90ch de location est presque comme passer d'un avion de chasse à un vélo! Rien à voir… Mais je suis très heureux: mon stage a été une réussite et à comblé toutes mes attentes, notamment le bonheur de piloter une voiture au châssis très affuté, donnant beaucoup de plaisir si on l'emmène avec la bonne méthode. Une expérience inoubliable!


PS: pour profiter pleinement du stage GT3 RS, je recommande d'avoir déjà un bon niveau de pilotage et une certaine expérience de la piste. Sans cela, vous ne serez probablement pas en mesure de sentir les subtilités de la GT3 RS et un stage plus classique ferait aussi bien.

Merci de m'avoir lu et n'hésitez pas à poser vos questions et à partager vos expériences au volant.


(A suivre... => les photos puis les vidéos)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 4/10 : Photos des locaux


Le PEC (Porsche Experience Center). Il n'y en a que 4 dans le Monde:
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Restaurant avec vue sur les pistes du Bugatti et Maison Blanche (ici):
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Restaurant géré par un traiteur étoilé Michelin du Mans:
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Petit salon:
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Ma Captur de location pour 4 jours:
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(A suivre... => les photos du stage théorique)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 5/10 : Photos du stage théorique


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Les grands principes pour prendre une courbe en pilotage sportif:
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Mon moniteur - Marc - au volant de la GT3 "normale":
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(A suivre... => les photos des véhicules)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 6/10 : Photos des voitures - partie 1/3


Le Cayman 981 GT4 385ch:
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Nouvelle 991 Phase II:
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La 991 GT3 "normale" 475ch:
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991 Phase I Cabriolet 4GTS 430ch:
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991 Turbo Phase II 540ch:
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(A suivre... => photos de la GT3 RS)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 7/10 : Photos des voitures - partie 2/3 => GT3 RS


Les 4 plans mythiques de l'arrière:

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(A suivre... => d'autres photos de la GT3 RS)

- CR stage Porsche GT3 RS au Bugatti Le Mans 24/3/2016 -


Chapitre 9/10 : vidéo "tour du véhicule" en vue extérieure



Vidéo vue extérieure Porsche 991 GT3 blanche et GT3 RS ultraviolet:

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(A suivre... => les vidéos embarquées)

bravo sympatique Magnifique reportage

merci  bravo  Compte rendu digne d'un professionnel. J'attends ou plutôt "On" attend avec hâte la dixième étape.
Encore bravo

M e r c i  !

Le 10e chapitre ce soir tard ou demain matin car la vidéo (650 Mo) est en cours d'upload...et je n'ai pas la fibre dans mon quartier...

sympatique vivement demain

La qualité du compte-rendu est époustouflante aussi bien dans le fond que dans la forme ! sympatique